Une CUMA est une Coopérative d'Utilisation de Matériel Agricole. Elle permet aux agriculteurs de mutualiser des moyens matériels et humains en mettant à leur disposition des ressources partagées sur la base d'un modèle coopératif.
Avec 212 000 adhérents de CUMA en France Métropolitaine en 2015, ce modèle collaboratif est un véritable acteur de développement pour les exploitations françaises. En effet, adhérer à une Cuma permet de mieux maîtriser les charges liées à l'achat ou à l'entretien du matériel agricole, mais aussi de repenser les modes d'organisation du travail avec le travail partagé.
Face à un contexte économique difficile, les agriculteurs doivent être de plus en plus flexibles et faire preuve d'adaptation. Qu'ils soient jeunes ou qu'ils se sentent isolés, les agriculteurs peuvent trouver dans les Cuma un lieu d'échanges leur permettant de découvrir les techniques innovantes et d'expérimenter de nouvelles pratiques agricoles. Pour preuve, le réseau Cuma organise chaque année des travaux aux champs réunissant plusieurs milliers de visiteurs : journées de démonstration, Salon aux Champs, Méca Evénements... Ces rendez-vous, permettent la rencontre des experts techniques avec les experts terrain.
Mais quel est le fonctionnement de ces coopératives ?
Développé en 1945 grâce au Plan Marshall, le statut de sociétés coopératives agricoles avait pour but de favoriser l'accès à la mécanisation dans les régions de petites exploitations incapables de financer une mécanisation individuelle.
Avec plus de 12 000 coopératives de proximité et 25 adhérents en moyenne par CUMA, ce réseau se déploie au sein de 65 fédérations de proximité, rassemblées dans 10 fédérations régionales. C'est au sein de la Fédération Nationale (FNCUMA) que l'ensemble de ces structures est réuni.
Chaque CUMA est gérée par des administrateurs bénévoles élus par leurs adhérents. Le principe d'1 homme = 1 voix est appliqué. C'est-à-dire que le montant de l'implication financière de l'adhérent n'influence pas le poids de son vote.
Si près d'un agriculteur sur deux est adhérent à une Cuma, c'est que le besoin en mécanisation est bien présent et que le coût de l'achat et de l'entretien du matériel agricole reste une charge élevée (18% des charges d'exploitation selon le Réseau d'Information Comptable Agricole).
Avec la mécanisation comme principale activité, la majorité des CUMA (88%) propose des machines pour la récolte (moissonneuses, ensileuses, faucheuses...) En plus de disposer de 250 000 matériels de type semoirs, travail du sol, épandeurs, tracteurs, pulvérisateurs… les CUMA mettent à disposition des agriculteurs 1500 hangars, véritables lieux communs et points de rencontre, équipés, pour un tiers d'entre eux, d'un atelier de réparation et d'entretien du matériel.
Certaines CUMA proposent également ce qu'on appelle le « service complet ». Il s'agit de permettre à l'adhérent de profiter de l'automoteur et du chauffeur. Une prestation qui lui libère du temps pour l'exploitation ou sa famille, tout en gardant la maîtrise de ses charges de mécanisation.
A noter qu'en plus de rendre accessible la mécanisation aux petites exploitations, les CUMA sont aussi créatrices d'emploi. Mécaniciens, chauffeurs, directeurs, secrétaires, comptables… 1 615 CUMA sont aussi employeurs. Un statut favorisé par la Loi Travail de 2016 qui met fin à la limitation des Cuma pour exercer une activité de groupements d'employeurs. Aujourd'hui reconnues en tant que tels, elles emploient 4700 salariés et 75% des heures travaillées le sont dans le cadre d'un CDI.
Source : Fédération Nationale des CUMA, www.fncuma.fr