Véritable enquêteur de terrain, et partenaire privilégié des notaires, il a pour mission de retrouver les héritiers d'une personne décédée, en l'absence d'enfants, de proches identifiables et de testament. Une profession peu connue du grand public et pourtant très précieuse qui permet de lever le mystère de ces héritiers non identifiés. Qui est ce chasseur de l'ombre appelé à la rescousse à l'ouverture d'une succession ? On vous explique tout !
Quel est son rôle ?
Lorsque les héritiers sont inconnus, introuvables ou qu'aucune disposition testamentaire n'a été prise par le défunt, le travail du généalogiste successoral est de partir à leur recherche pour dresser, vérifier ou compléter la liste des légataires* (comprenez, les personnes héritières de la personne décédée).
Et la tâche peut se révéler bien difficile ! La cause ? L'éloignement géographique des familles, parfois expatriées à l'étranger, l'augmentation des divorces, les enfants issus de parents non mariés…autant de situations qu'il n'est pas rare de rencontrer aujourd'hui ! Ou comment chercher une aiguille dans une botte de foin…
Mais, comment procède-t-il ?
Livrets de famille, actes de naissance, informations et documents divers et variés remis par le notaire mandataire sont passés au peigne fin et permettent au généalogiste de débuter ses investigations. Même une simple adresse peut faire l'affaire pour commencer ! Ses recherches le mènent ensuite dans les mairies, aux archives, aux greffes des tribunaux pour y éplucher registres d'état-civil, militaires, qui sont pour lui une précieuse source d'information.
Mais celle-ci ne suffit pas toujours à remonter le fil des héritiers !
Il lui faut souvent user des méthodes d'un détective privé pour avancer dans sa quête : rencontrer les amis du défunt, cousins éloignés, effectuer une enquête de voisinage, visiter les cimetières, etc... De bons moyens pour glaner ça et là des informations qui, une fois recoupées, permettront de dresser la fameuse liste des bénéficiaires de la succession tant recherchés. Mais parfois, il peut lui arriver de faire chou blanc !
Que se passe-t-il ensuite ?
Après des jours, des semaines parfois des mois d'investigations, les héritiers identifiés sont tout d'abord informés qu'ils sont bénéficiaires d'une part de la succession d'un proche décédé. Bonne nouvelle ou pas, pour découvrir le montant de l'héritage et connaître l'identité du défunt, ils devront accepter et signer un « contrat de révélation de succession » fourni par le généalogiste.
C'est à partir de là que ce dernier se rémunèrera avec un pourcentage prélevé sur la part de l'héritage, plus ou moins élevé selon la complexité des recherches et le degré de parenté des héritiers par rapport au défunt.
Si la succession comporte des dettes, les héritiers n'auront, bien entendu, rien à payer. Tout comme si l'enquête ne mène nulle part, le généalogiste conservera à sa charge l'ensemble des frais engagés pour ses recherches.
Autant dire qu'en la matière, le jeu est toujours risqué, et un bon généalogiste successoral ne doit pas manquer d'atouts et de ressources pour atteindre son but !