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Bonus Malus Assurance : comment ça fonctionne ?

Nous avons tous entendu parler du bonus ou du malus, mais êtes-vous au clair sur son fonctionnement ? Pas si sûr ? Allez, en moins de 2 minutes, on vous explique comment le bonus peut faire baisser le tarif de votre assurance automobile. En route !

Temps de lecture : 2 min

Le principe du bonus/malus

Il n’y a pas plus simple ! Le conducteur qui ne cause aucun sinistre ou accident bénéficie d’un bonus. Ce bonus fait diminuer le prix de l’assurance automobile. Celui qui, à l’inverse, provoque un accident aura un malus et verra le montant de sa prime augmenter.

Ce dispositif s’applique à tous les conducteurs, car il est réglementé et est inscrit dans tous les contrats d’assurance automobile. Son vrai nom est le Coefficient de Réduction ou de Majoration (CRM). Lorsque vous signez votre premier contrat d’assurance, le coefficient de référence est fixé à 1. Il est ensuite réduit ou augmenté en fonction de votre conduite.

Le côté positif : le bonus

Le bonus est donc le coefficient de réduction qui s’applique à votre prime d’assurance lorsque vous n’êtes responsable d’aucun accident ou sinistre pendant l’année.

La réduction est de 5% chaque année où vous n’avez aucun accident responsable.

Pour le calculer, c’est simple, on applique 0.95 au coefficient de référence de l’année. Et ceci année après année.

Prenons un exemple :

  • Année de souscription : 1
  • Année 1 – 1 x 0,95 = 0,95
  • Année 2 – 0,95 x 0,95 = 0,90
  • Année 3 – 0,90 x 0,95 = 0,855

En cumulant les bonus au fil du temps vous pouvez atteindre le niveau le plus bas à savoir 0,50. Ce qui correspond à une réduction substantielle de votre prime d’assurance ! Généralement, un conducteur peut parvenir à ce niveau de bonus après 13 ans d’assurance.

Le risque : le malus

Le malus est l’exact inverse du bonus. Son vrai nom est coefficient de majoration. Le mot parle de lui-même : la conséquence naturelle du malus est l’augmentation de votre prime d’assurance !

Il est appliqué en cas d’accident ou de sinistre responsable au cours de l’année où le tiers n’est pas identifié. Le coefficient de référence est majoré de 25% à chaque événement responsable. On obtient le nouveau coefficient en appliquant un taux de 1,25 au coefficient de référence.

Regardons attentivement :

  • Année de souscription : 1
  • Année 1 – 1 x 1,25 = 1,25
  • Année 2 – 1,25 x 1,25 = 1,56
  • Année 3 – 1,5625 x 1,25 = 1,95

La mauvaise nouvelle est que le malus augmente à chaque sinistre dont vous êtes responsable. Si dans l’année, vous avez trois sinistres pour lesquels votre responsabilité est engagée, le coefficient est recalculé à la hausse à chaque fois !

Reprenons notre exemple :

  • Année 1 – coefficient de référence = 1
  • Année 2 – 1 x 1,25 = 1,25
  • Année 3 – Trois accidents – ((1,25 x 1,25) x 1,25)) x 1,25 = 2,44

La bonne nouvelle est qu’il y a, comme pour le bonus, un maximum. Et celui-ci est fixé à un coefficient de majoration de 3,50. Notez cependant que l’assureur a la possibilité de résilier le contrat en cas d’augmentation trop forte du malus.

L’exception au malus : le premier accident responsable

Si vous bénéficiez d’un bonus à 0,5, votre premier sinistre responsable n’entrera pas en compte dans le calcul du malus et vous conserverez votre bonus. Seule condition : vous devez être à ce niveau de 0,5 pendant trois ans de suite avant le sinistre.

Comment récupérer son bonus ?

Il y a plusieurs moyens pour cela. D’abord, si vous avez eu un accident en année 3 par exemple, on peut espérer que vous n’en ayez pas l’année suivante en année 4. Le mécanisme fonctionne en votre faveur car vous allez récupérer des points de bonus.

Reprenons l’exemple précédent d’un conducteur qui, en année 3, a subi un malus important. Il n’a aucun accident en année 4, il bénéficie donc du bonus de 5%. Et son coefficient de référence se calcule de la façon suivante :

  • Année 4 – 2,44 x 0,95 = 2,32.

L’absence d’incident ou de sinistre responsable est donc le moyen absolu pour améliorer son bonus. C’est d’ailleurs pour encourager les bonnes conduites que ce dispositif a été conçu !

La récupération accélérée : les deux ans

Il existe une possibilité de récupérer plus vite son bonus.C’est la règle dite de la descente rapide. Si vous n’avez aucun accident ou sinistre responsable pendant deux années consécutives, nous allons remettre les compteurs à zéro. Et vous reviendrez au coefficient de référence de 1. C’est un peu le même système que pour le permis à point !

Comment est calculé votre bonus/malus ?

Le calcul se fait tous les ans, en fonction des sinistres. Il est basé sur les déclarations d’accidents et autres évènements créant des dégâts sur votre véhicule ou celui de quelqu’un d’autre.

La période prise en compte pour évaluer le nombre de sinistres est de douze mois. Mais elle est décalée dans le temps, car effectuée deux mois avant la date anniversaire du contrat.

Par exemple, si votre contrat a débuté le 1er novembre, nous intégrons les sinistres intervenus entre le 1er septembre de l’année précédente et le 31 août de l’année en cours.

Responsable ou pas ?

Lorsque l’assureur va évaluer votre bonus/malus, il va consolider toutes les informations sur les sinistres dans lesquels vous avez été impliqué.

Si vous êtes responsable de l’accident, vous serez automatiquement pénalisé par un malus.

Toutefois, vous pouvez être partiellement responsable du sinistre. Par exemple, vous avez eu un accrochage à une sortie de parking avec un autre conducteur. Et vous étiez peut-être tous les deux en faute.

Dans ce cas, ce sont les assureurs, au vu du constat amiable, qui décideront qui de vous, ou de l’autre conducteur est responsable du sinistre. Ils peuvent aussi décider que la responsabilité est partagée. Dans ce cas, vous et l’autre conducteur bénéficieraient d’une réduction partielle de votre bonus. Concrètement, au lieu d’appliquer un malus de 25%, on appliquera un malus de 12,5%.

Si on reprend le cas de notre conducteur qui, en année 4, avait un coefficient de référence de 2,77. Imaginons qu’il soit, en année 5, déclaré co-responsable d’un incident avec un autre véhicule.

Le calcul de son coefficient sera alors le suivant 2,77 x 1,125 = 3,12

S’il avait été intégralement responsable, son malus aurait été calculé sur la base de 2,77 x 1, 25 = 3,46

Et bien évidemment, si vous avez été impliqué dans un accident dont vous n’êtes absolument pas responsable, il n’y aura aucune conséquence sur votre bonus ou malus (Notez l’exception en cas d’accident au tiers non identifié, votre malus sera impacté).

Comment savoir où vous en êtes de votre bonus/malus ?

Rien de plus simple, votre coefficient annuel est indiqué dans l’avis d’échéance de votre cotisation d’assurance automobile.

Si vous avez besoin de le connaître avant cette date, vous pouvez le trouver via votre espace client 1 . Nous vous répondrons sous 15 jours.

Que se passe-t-il en cas de changement de véhicule ou d’assureur ?

Si vous achetez une nouvelle voiture et conservez votre contrat d’assurance, il y aura un transfert automatique de votre coefficient de réduction/majoration entre vos deux contrats. Même chose si vous achetez un véhicule différent en lieu et place de votre voiture, par exemple, une moto. Votre coefficient est inchangé.

Si vous avez désormais deux véhicules, et que vous êtes le seul conducteur, le même coefficient va s’appliquer aux deux. Il y a toutefois une exception. Si, par hasard, vous aviez déjà plusieurs véhicules avec des coefficients différents, l’assureur appliquera au véhicule supplémentaire, la moyenne de vos coefficients.

Par exemple, si vous avez une moto pour laquelle votre coefficient est de 0,5, une voiture avec un coefficient de 0,95 et que vous achetez une deuxième automobile, le coefficient qui lui sera appliqué sera de 0,72.

Et si vous changez d’organisme assureur, votre coefficient vous suit. Toutefois votre nouvel assureur peut recalculer celui-ci pour prendre en compte les éventuels accidents survenus entre la date d’échéance de votre précédent contrat et l’entrée en vigueur du nouveau.

Et les jeunes conducteurs dans tout ça ?

Ceux qui viennent juste d’avoir leur permis sont traités comme les autres. Ils démarrent avec un coefficient de réduction ou majoration fixé à 1.

Et leur bonus/malus évolue exactement de la même façon que celle des autres conducteurs. Avec un avantage certain s’ils ont une bonne conduite, de pouvoir sérieusement réduire la facture ! En effet, les jeunes conducteurs ont des primes d’assurance plus élevées pendant leurs 2 à 3 premières années d’assurance car ils sont considérés à risque.

Avoir un coefficient de réduction au maximum de ce qui est possible revient à réduire fortement la prime annuelle. Moins d’euros à débourser et un encouragement à respecter le code de la route.

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