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Chez Sarah Dodeman, on peut dormir dans les arbres

Chez Sarah Dodeman, on peut dormir dans les arbres

C’est un petit coin de paradis en Picardie. A Essuiles, non loin de Beauvais (Oise), Sarah Dodeman a repris les chambres d’hôtes et cabanes de ses parents. Dans un endroit magique et hors du temps.

Au Refuge des Trois Ours, on a le tutoiement facile. Une question d’état d’esprit pour Sarah, avenante jeune femme de 25 ans, propriétaire des lieux : "On veut qu’ici tout le monde se détende et oublie le quotidien. On se met à l’aise tout de suite."

Difficile de ne pas s’y sentir bien. Outre plusieurs chambres d’hôtes décorées avec goût, le Refuge des Trois Ours propose plusieurs cabanes, l’une d’elle perchée dans les arbres, d’autres bâties sur pilotis. Chacune a son petit nom : l’Ourson Blanc - en bois de peuplier -, la Grande Ourse, l’Ours Brun ou encore l’Ourson Love (avec lit rond et pôle dance pour les amoureux aventureux !).

La cabane dans les arbres, un air d’enfance

Niché dans les arbres, on se réveille avec le chant des oiseaux et on observe les chevreuils ou renards qui gambadent dans les champs.
Tout en jouant les Robinson Crusoé du 21ème siècle : "À la différence de la yourte ou de la roulotte, autres hébergements insolites, la cabane reste vraiment quelque chose de très enfantin. On a tous eu envie d’en construire une dans notre enfance…"

L’aventure a d’ailleurs démarré ainsi : Jeff, le père de Sarah, avait bâti une cabane avec son fils. "Un jour, des clients de la chambre d’hôtes se baladent dans le jardin et disent à mon père : cette nuit, on voudrait dormir dans la cabane".
C’était impossible de l’aménager aussi vite, elle n’était pas équipée pour y passer la nuit. Un mois plus tard, les clients sont revenus et la cabane était prête pour les y accueillir. Et ce couple en était les premiers clients.

Un jardin comme bureau

Ainsi, depuis désormais une quinzaine d’années, le Refuge des Trois Ours accueille des Parisiens, des Nordistes, des Normands, voire des habitants des villages voisins, en quête de dépaysement pour une nuit, un week-end ou plus si affinités

Ils profitent également de l’excellente cuisine maison qui arrive par paniers-repas jusqu’aux cimes. C’est Sarah qui est aux fourneaux, alors qu’elle n’était pas forcément prédestinée à reprendre l’entreprise de ses parents : diplômée d'études en alternance dans les Ressources Humaines, elle ne pouvait se résoudre à laisser l’héritage familial passer entre d’autres mains.

L’an dernier, elle s’est lancée dans cette aventure entrepreneuriale qui a changé sa vie : "Quand tu es salarié, tu fais trente-cinq heures par semaine, ici, c’est complètement différent, tu dois tout faire, tu ne comptes pas ton temps. Tu crées ton entreprise, ce qui est déjà un challenge en soi, et en même temps, il faut qu’elle soit rentable pour continuer à investir et la développer".
Mais qu’importe ce rythme de travail soutenu : "Honnêtement, même si je travaille énormément, je ne regrette rien. Quand je regarde mon bureau, ce magnifique jardin, à quoi rêver de plus ?" Difficile de la contredire !