Entreprises

10 après la crise de 2008 : comment vont les Hauts-de-France ?

Paysage hauts de france - Beffroi de Calais

 

Si la crise de 2008, déclenchée par le scandale des subprimes aux États-Unis, est d’origine financière, ses conséquences sur l’économie réelle n’en sont pas moins présentes. Stagnation, voire ralentissement de la croissance, envolée du chômage, dégradation des finances publiques et hausse des prélèvements : toutes les PME et ETI ont eu à subir les conséquences de cette crise mondiale. Qu’en est-il plus précisément dans les Hauts-de-France ?

 

Regain d’optimisme parmi les chefs d’entreprise

Une étude de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), parue en septembre 2018 – soit 10 ans après la crise – se penche sur la question. Premier constat : l’optimisme est de retour parmi les chefs d’entreprise. Le solde d’opinion sur le chiffre d’affaires est revenu à la normale par rapport à 2008.

Autrement dit, la proportion de dirigeants confiants sur l’évolution de leur chiffre d’affaires a retrouvé son niveau d’alors (aux environs de 30 points).

 

Moins d’entreprises défaillantes

Or, les anticipations des chefs d’entreprise sont décisives pour l’économie locale. Reprise des investissements, embauche de personnel, augmentation des capacités de production : l’effet boule-de-neige sur la chaîne des fournisseurs et des sous-traitants ne se fait pas attendre lorsque les carnets de commande se remplissent. Cette embellie est confirmée par un autre indicateur clé : le nombre de défaillances d’entreprises a reculé depuis 2011 (-16 %). La CCI Hauts-de-France dénombre ainsi 3 789 défaillances cumulées sur 12 mois au 2e trimestre 2018, « contre un pic à 4 939 au 3e trimestre 2013 ».

 

Des perspectives d’emploi en demi-teinte

Sur le front de l’emploi, la réalité est plus contrastée. Toujours selon l’étude de la CCI Hauts-de-France, « l’emploi est en baisse de 3,2 % en Hauts-de-France alors qu’il progresse de +1,4 % en France ». Le taux de chômage régional a augmenté de 2,3 points pour s’établir à 11,5 % au 1er trimestre 2018. Il était de 9,2 % au 1er trimestre 2008).

A l’échelle des territoires, certaines situations sont plus encourageantes. Certes, les territoires de Tergnier et Péronne ont davantage souffert depuis 2007. Mais ceux de Lille, Lens-Hénin, Arras et Douai ont mieux résisté. Si les régions plus citadines s’en sortent mieux, c’est notamment parce qu’elles ont misé sur l’innovation. De nombreuses ruches ou pépinières d’entreprises ont vu le jour au cœur ou à la périphérie des zones urbaines, Lille en première ligne. Euratech, Plaine Image, Up-Tex, I-Trans : dans des domaines variés, les clusters et autres pôles de compétitivité favorisent l’attractivité de ces territoires en drainant une population diplômée.

 

Source chiffres clés  : https://hautsdefrance.cci.fr/actualites…