Particuliers

Quel type de chauffage pour faire des économies d’énergie ?

Depuis 2001, les énergies renouvelables ont pris une place considérable au sein des décisions de l’Union Européenne. Suite au réchauffement climatique, aux émissions de gaz à effet de serre et à la dégradation de notre environnement, tous les acteurs se dirigent vers une transition énergétique et une économie décarbonée. Cette démarche est également accessible et facilitée pour les particuliers. Panorama des solutions à votre disposition.

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Energies renouvelables, définition :

Les énergies renouvelables ou énergie verte proviennent de sources naturelles et renouvelables, comme la chaleur du soleil, la force du vent ou de l’eau, ou encore de matières organiques telles que le bois.

Elles s’opposent aux énergies traditionnelles, qui ne sont pas renouvelables. Ce sont par exemple les énergies nucléaires ou thermiques. Elles ont des conséquences sur l’environnement et s’essoufflent de plus en plus.

Face aux modifications climatiques et à l’importance de diversifier les sources d’énergies, les énergies renouvelables ont la côte.

En effet, elles se positionnent en quatrième place des sources d’énergies primaires en 2016. Plus significativement, elles correspondent à 16% de la consommation finale brute d’énergie en France. En 2018, dans une étude réalisée pour Qualit’EnR1, 35 % des répondants ont déclaré disposer d’un équipement utilisant les énergies renouvelables dans leur résidence principale, et 27% envisagent d’en faire l’acquisition au cours de l’année.

Passez à l’énergie verte : source d’économies

« 3 sondés sur 4 estiment que l’équipement en énergie renouvelable permet de faire des économies. »

Qu’il s’agisse de chauffer son logement, de produire de l’électricité, ou d’alimenter un ballon d’eau chaude, il existe un certain nombre d’options possibles en fonction de votre besoin et de votre logement :

1. Le solaire

Il s’agit ici de placer des panneaux photovoltaïques sur le toit de votre maison, pour capter le maximum de rayon du soleil. Les plaques sont alors irradiées et génèrent un courant électrique.

Il est tout à fait possible de subvenir entièrement à ses besoins en électricité, voire même de revendre le surplus à une entreprise de distribution, comme EDF.

Attention toutefois, puisque votre habitation doit bénéficier d’un ensoleillement suffisant. Vérifiez, par exemple, que les maisons aux alentours ne projettent pas d’ombre sur votre toit et soyez attentif aux conditions météorologiques de la région.

Pour être accompagné dans vos choix d’équipements, rapprochez-vous d’artisans qualifiés et certifiés « QualiPV ».

En fonction du besoin en électricité et le type de matériaux choisis, le prix de l’installation varie entre 10 000 et 25 000€. Le retour sur investissement se produit après 12 à 15 ans en moyenne. Un coût certes conséquent, mais qui sera relativement vite amorti grâce à la revente du surplus en électricité par exemple.

Afin d’entretenir un niveau de rendement optimal, il est fortement conseillé de nettoyer régulièrement ses panneaux. La pluie ne suffit pas !

Pour les protéger d’un éventuel choc thermique, ne les aspergez pas d’eau froide lorsque le soleil est fort. Utilisez une raclette autre qu’en plastique pour éviter de les rayer. Mais surtout, ne prenez pas appui dessus, cela risquerait de les abîmer.

2. L’éolien

En implantant une petite éolienne dans votre jardin, la force motrice du vent produira de l’énergie, vous permettant de répondre à une partie de vos besoins énergétiques. En général, une « éolienne domestique » répond à 30-50% des besoins. Il faut néanmoins habiter une région de vents forts et réguliers et occuper un espace vaste et sécurisé.

Le financement de ce type d’énergie verte diffère selon plusieurs critères, comme le potentiel éolien de la région, la puissance et le type d’équipement installé en fonction de votre besoin. Ainsi, l’investissement peut s’élever jusqu’à 40 000€.

Une fois par an, il est souhaitable de vérifier et nettoyer intégralement l’éolienne pour veiller à son bon fonctionnement.

3. L’hydraulique

Si vous possédez un moulin ou un ruisseau, vous pouvez aisément recourir à l’énergie hydraulique. L’eau emprunte un courant et créée un mouvement, qui sera à l’origine de la production d’un courant électrique.

Le courant de l’eau doit être suffisamment fort pour produire l’énergie. Par conséquent, il est nécessaire de posséder un terrain solide et résistant.

L’énergie électrique créée peut soit être consommée au sein même de votre foyer soit revendue à EDF ou à votre ELD (Entreprise Locale de Distribution).

L’installation peut coûter entre 1 000 à 7 000€ /kW, ce qui peut sembler assez coûteux de prime abord.

En revanche, ce type de système ne demande que peu d’entretien et le matériel ne se dégrade que très peu au fil du temps, ce qui permet notamment d’obtenir un bon retour sur investissement : entre 10 à 15 ans.

Si vous souhaitez entreprendre ce projet par vous-même, sachez tout de même que quelques notions d’hydraulique et d’électricité seront nécessaires. En outre, il vous faudra être patient et rigoureux pour obtenir les résultats escomptés.

4. La biomasse

Il s’agit d’un système permettant d’utiliser les matières organiques d'origine animale ou végétale pour créer de l’énergie.

Au sein d’une habitation, la principale source biomasse est la combustion du bois. Le bois produit de la chaleur, puis par le biais d’une chaudière biomasse, l’eau et le chauffage sont alimentés, chauffant ainsi toute la maison.

En passant par la biomasse, vous économiserez 30 à 60% sur votre facture.

Il existe tout de même quelques contraintes à respecter. En effet, il est par exemple indispensable de disposer d’un espace suffisamment grand, principalement pour le stockage de combustible.

Le coût d’une chaudière biomasse varie en fonction du type de bois choisi : bûches, granulés ou pellets. Vous pouvez également acquérir un modèle de chaudière à chargement automatique, ce qui aura un impact sur le coût total. De ce fait, l’investissement est généralement compris entre 5 000 et 25 000€, ce prix incluant la pose.

Dans l’ensemble, l’investissement devient rentable au bout de 5 à 10 ans.

Pensez cependant à faire vérifier 1 fois par an votre chaudière auprès d’un chauffagiste professionnel dans le but d’optimiser la durée de vie de l’appareil et d’assurer votre sécurité. Un entretien de quelques minutes des appareils, comme l’échangeur, le cendrier, ou encore le brûleur est à effectuer tous les mois.

Quelles aides de l’Etat pour passer à l’énergie renouvelable ?

Passer à l’énergie renouvelable est un investissement à long terme et demande un apport financier important.

Aujourd’hui, l’Etat propose des programmes d’aides et de subventions :

  • CITE : le Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique permet de déduire sur vos impôts 30% des dépenses réalisées2 dans le but d’améliorer la performance énergétique de votre résidence principale.
  • L’éco-prêt à taux zéro : pour les personnes souhaitant améliorer la performance énergétique de leur logement dans la limite de 30 000€. Pour en bénéficier, il est nécessaire de répondre à 3 critères essentiels. Les trois critères requis sont :
    • Réalisation d’au moins 2 types de travaux.
      Pour les offres émises à compter du 1er mars 2019, la condition selon laquelle seule la réalisation d'un « bouquet de travaux » ouvre droit à l'éco-PTZ est supprimée
    • Réalisation effectuée par un professionnel qualifié « RGE » : reconnu garant de l’environnement
    • Si vous êtes en métropole, les travaux doivent être réalisés sur votre résidence principale et celle-ci doit avoir été construite avant le 1er janvier 1990.
      Pour les offres émises à compter du 1er juillet 2019, s’agissant des logements éligibles, le dispositif est étendu aux travaux réalisés dans les logements achevés depuis plus de 2 ans.
      Si vous êtes en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à La Réunion ou à Mayotte, votre logement doit avoir fait l’objet d’un dépôt de permis de construire avant le 1er mai 2010.
  • Taux de TVA réduit de 5.5% ou taux intermédiaire de 10 % : réservé aux travaux d'amélioration, de transformation, d'aménagement et d'entretien sur les logements de plus de 2 ans.
  • Aide financière de l’Anah : cette aide s’applique lorsque vous réalisez des travaux de rénovation sous certaines conditions. Pour obtenir l’Anah, 3 critères sont requis :
    • Ne pas dépasser un certain niveau de ressources
    • Votre logement doit avoir plus de 15 ans à la date où est acceptée votre demande d’aide
    • Ne pas avoir obtenu l’éco-prêt à taux zéro (PTZ) dans les cinq dernières années
  • La prime énergie : pour vous aider à financer vos travaux d’économies d’énergie, vous pouvez recevoir une aide financière : la prime énergie. Le montant varie en fonction de votre localisation géographique, des caractéristiques de votre habitation et du type de travaux que vous entreprenez.

En complément, vous pourrez trouver des aides venant des collectivités locales ou régionales : comme une exonération totale ou partielle de la taxe foncière par exemple.

Enfin, si vous ne souhaitez pas entreprendre de gros travaux, vous pouvez également changer simplement de fournisseur pour un fournisseur d’énergie verte. Les mêmes formalités qu’un fournisseur d’énergie classique sont appliquées puisque tous sont reliés au même réseau public Enedis. De plus, les frais de résiliation sont souvent pris en charge par le nouveau fournisseur.

Quels que soient la source d’énergie que vous souhaitez installer et le budget en votre possession, différentes offres