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3 règles essentielles pour louer son appartement/sa maison sur Internet.

3 règles essentielles pour louer son appartement/sa maison sur Internet.

Avez-vous déjà pensé à vous constituer un complément de revenus grâce aux plateformes de location saisonnière de logement entre particuliers ? De plus en plus en vogue, elles permettent de générer un revenu complémentaire rapidement et facilement. Cependant, avant de vous lancer, il vous faudra suivre quelques conseils pour éviter les mauvaises surprises et rester dans les règles.

location entre particuliersAvec 300 000 logements disponibles sur la plateforme de location Airbnb, la France est le 2ème marché juste derrière les États-Unis. Bien que leader du secteur, Airbnb n'est pas le seul site communautaire de location. Entre HomeAway, Flipkey, ou encore Holidaylettings, ce ne sont pas les options qui manquent si vous désirez vous lancer...

Voici nos conseils pour louer votre appartement sur une plateforme sans le moindre souci !

1/ Rédiger votre annonce : les règles à respecter

Avant de publier votre annonce

Au moment de rédiger votre annonce, veillez à bien mettre en valeur votre bien immobilier. Comme pour une annonce de location traditionnelle, listez les prestations et mentionnez ce qui distingue votre logement d'un autre (une vue particulière, un étage élevé, le calme, la proximité du centre-ville ou des transports). Attention, n'enjolivez pas la réalité pour autant ! Mieux vaut jouer la carte de l'honnêteté, tout en gardant un certain lyrisme dans le ton de l'annonce. Plus celle-ci est conviviale, plus elle attirera les voyageurs… et plus les commentaires seront positifs, si votre annonce est conforme à leur expérience.

Votre annonce doit aussi faire clairement apparaître les conditions d'annulation, les horaires de check-in et check-out et toutes les consignes spécifiques (interdit aux fumeurs, aux animaux, etc.). Complétez le tout par des photos attractives et de qualité, et le tour est joué !

Une fois votre annonce rédigée

Après la publication de votre annonce, il faudra être réactif dans vos réponses. L'offre étant particulièrement concurrentielle sur ces sites communautaires, il est nécessaire de rapidement informer les clients de vos disponibilités pour être certain de faire affaire avec eux.

Enfin, pensez à tous ces petits détails qui vous permettront de bien accueillir vos voyageurs. Mise à disposition de linge de toilette, produits de toilette, code Wi-Fi, plan de la ville et prospectus touristiques : toutes ces attentions seront appréciées de vos clients et vous permettront également de recevoir de bons commentaires une fois leur séjour terminé.

2/ Soyez responsable et pensez assurances !

Quels sont les risques lorsque vous mettez votre appartement en location sur une plateforme ? Désordres, dégradations, nuisances pour les voisins : si ces désagréments ne sont pas la règle, ils peuvent néanmoins se produire.

Pour rassurer les hôtes, certaines plateformes proposent une garantie spécifique à l'instar de l'Assurance Hôte proposée par le site Airbnb. Cependant, elle ne substitue en rien à une assurance habitation propriétaire ou locataire. De plus, restez vigilant(e) quant au profil des voyageurs que vous acceptez, donnez des consignes claires à l'entrée dans les lieux, effectuez un tour complet lors du check-out... Louer via une plateforme ne signifie pas pour autant abandonner toute responsabilité !

Si vous êtes propriétaire de votre logement, contactez votre assurance pour connaître les conditions de votre contrat d'assurance habitation. Peut-être faudra-t-il payer un léger supplément mais cela vous mettra en règle avec votre assurance et vous évitera certaines déconvenues. Si vous êtes locataire de votre logement, la sous-location est autorisée sous certaines conditions (notamment avec l'accord préalable du propriétaire), renseignez-vous auprès de votre propriétaire, votre syndic et votre assurance !

3/ Fiscalité : des revenus locatifs comme les autres ?

Certaines plateformes se sont organisées pour collecter la taxe de séjour en passant des accords avec les collectivités locales. En effet, une ligne relative aux taxes locales apparaît dans l'annonce publique et celles-ci sont prélevées directement au moment du paiement.

En revanche, il incombe à chaque hôte de déclarer ses revenus locatifs tirés des plateformes. Pour savoir quel est le régime applicable, vous avez besoin de connaître le montant de vos recettes :

  • Lorsque celles-ci sont inférieures à 33 100 €/an, vous êtes éligible au régime du micro BIC (recommandé car de loin le plus simple et le plus avantageux). Vous bénéficiez aussi d'un droit d'option pour le régime réel.
  • Si vos recettes dépassent ce plafond, vous êtes tenu(e) de les déclarer au régime réel.

Lisez notre article complet sur la fiscalité de l'économie collaborative.

Comment sont taxés les revenus tirés de la location d'un hébergement via une plateforme collaborative ?

L'administration fiscale a répondu à cette question le 30 août 2016.

Pour les loyers tirés de la location d'un logement, il existe une exonération complète si leur montant total ne dépasse pas 760 € par an, petit déjeuner compris. Au-delà, ils sont imposés dès le premier euro dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) +15,5 % de prélèvements sociaux. En dessous de 33 100 € par an, il est possible de bénéficier d'un abattement de 50 %.

Le montant des loyers net des charges déductibles est à ajouter à vos autres revenus sur votre déclaration d'impôt.

La règle est à peu près la même pour les autres plateformes collaboratives. Les revenus issus de la location d'un véhicule, sont soumis à l'impôt sur le revenu soit dans la catégorie BIC, soit dans celle des bénéfices non commerciaux (BNC) lorsqu'ils sont occasionnels.

En dessous de 33 100 € par an, il suffit d'indiquer les sommes encaissées sur sa déclaration de revenus, l'administration fiscale calcule elle-même le montant imposable après avoir appliqué un abattement forfaitaire (50 % pour les BIC et de 34 % pour les BNC avec un minimum de 305 €). Au-delà de 33 100 €, il faut souscrire une déclaration spécifique et respecter certaines obligations comptables.