Comment reprendre une entreprise ?

Reprendre l’affaire familiale, reprendre une entreprise en difficulté ou succéder à son patron à la tête de la société : dans tous les cas, une reprise doit être minutieusement préparée afin d’éviter toute déconvenue.

Bien évaluer l'entreprise avant de s'engager

Six critères en particulier doivent être passés au crible : l'activité souhaitée, la localisation de l'entreprise, ses potentialités, sa taille (chiffre d'affaires et effectifs), la fourchette de prix de cession ainsi que les modalités de la reprise. Cette étude préalable doit permettre de conforter ou non sa décision de reprise « de cette entreprise en particulier » en écartant ses autres choix.

Si l'opportunité se confirme, il convient de procéder à un examen approfondi reposant sur plusieurs diagnostics : humain, juridique et financier mais aussi des moyens et de l'activité pour identifier les tendances de marché et mesurer l'adéquation des capacités de production avec l'évolution de la demande.

Choisir un montage juridique et un plan de financement adaptés

à l'évaluation de l'entreprise à reprendre succède l'élaboration du plan de reprise. Cette étape comporte une dimension juridique (choix du type de structure, acquisition du fonds), mais également financière. Réalisation du compte de résultat prévisionnel et du plan de financement prévisionnel, construction du plan marketing et des plans opérationnels, élaboration du plan de production et d'approvisionnement, mise au point du plan de recherche et développement : l'ensemble de ces actions doit déboucher sur la validation des états financiers prévisionnels également appelés plans d'affaires ou business plan.

Après avoir choisi un montage juridique de reprise et élaboré un plan de reprise, le repreneur va devoir réunir les capitaux qui lui seront nécessaires pour financer son projet. Il pourra combiner plusieurs options : puiser dans son épargne personnelle ou opter pour d'autres solutions de financement telles que le crédit-vendeur, les aides ou subventions au repreneur, le prêt d'honneur, la participation dans le capital ou encore les prêts bancaires.

Enfin, la négociation doit permettre de trouver un accord sur le prix de cession, les conditions de reprise, les délais, l'accompagnement par le cédant et les termes de la promesse de cession. La signature de l'acte de cession marque le moment où l'on devient officiellement le dirigeant.