2016 restera sans doute comme une année marquée par les surprises, d'abord en ce qui concerne les évènements politiques (résultats des élections américaines, brexit, non au référendum en italie), mais aussi en ce qui concerne la réaction des marchés à ces évènements.
Ainsi, contre toute attente, l'élection de Donald Trump, qui devait impacter négativement les marchés financiers, a finalement été l'accélérateur d'un mouvement de hausse en fin d'année, après des mois d'attentisme, voire de baisse.
Au final, sur l'année 2016, les marchés actions ont donc fini sur une note positive : +0,70% pour l'Euro Stoxx 50®, +4,86% pour le CAC 40, et surtout +13,74% pour le Dow Jones, qui frôle les 20 000 points, un niveau jamais atteint.
Le sous-jacent économique de ces réactions de marché est l'anticipation des effets du programme de relance économique affiché par Donald Trump. Cependant, l'incertitude sur la réalité de la mise en oeuvre des projets annoncés reste grande. Avant même sa prise de fonctions, le nouveau président a ajusté certaines de ses propositions.
Dans la zone euro, l'activité se maintient à un rythme modéré, avec des signes de renforcement tout récemment. Le taux de chômage baisse. La croissance européenne se poursuit mais manque toujours de dynamisme. La politique monétaire de la Banque Centrale Européenne ne peut pas ignorer ces constats et devra rester très prudente, d'autant plus que le Brexit et d'autres incertitudes politiques conduisent à une augmentation des écarts entre les pays de la zone euro.
La croissance s'est également légèrement renforcée dans les pays émergents. La stabilisation des prix des matières premières et l'arrêt de la dépréciation des monnaies des pays producteurs ont permis une légère reprise de l'économie russe et une atténuation de la récession au Brésil. En Chine, l'activité a continué de bénéficier du soutien public à l'investissement en construction.
Ce mouvement peut-il durer ?
Tant que les chiffres de croissance restent robustes, ce qui est le cas depuis plusieurs semaines aux États-Unis mais aussi en Europe et en Chine, la réponse est sans doute oui. Le rythme de croissance économique nationale devrait notamment connaître une sensible accélération au premier trimestre 2017. En revanche, le risque de chocs externes sur la conjoncture mondiale demeure. Une attention toute particulière devra continuer à être portée au niveau de l'inflation, notamment en Europe, au prix du pétrole et à l'évolution des taux obligataires, dont la remontée est programmée aux États-Unis, et probable en Europe malgré la poursuite de la politique accommodante de la BCE. Les enjeux géopolitiques resteront aussi prégnants, en Europe (élections en France et en Allemagne) comme aux États-Unis (prise de fonctions de Donald Trump).
Au final, les analystes s'attendent à une croissance mondiale de l'ordre de 3,4% en 2017 contre 3,1% en 2016.
Achevé de rédiger le 06/01/2017