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Maîtriser l’augmentation des coûts énergétiques dans l’aviculture

La hausse des tarifs du gaz et de l’électricité impacte fortement les élevages avicoles. Pour contrer cela, des agriculteurs cherchent à renforcer leur autonomie énergétique. Dans la Drôme, certains ont déjà pris des mesures innovantes pour réduire leurs dépenses.

Temps de lecture : 2 min

Thierry Clairefond : l’énergie solaire comme réponse

Thierry Clairefond, éleveur à Chatuzange-le-Goubet, a vu sa facture d’électricité atteindre 2 000 €/mois, malgré un poulailler plus efficient. Installé près de Valence, il dispose d’un bâtiment neuf de 1 800m2, plus économe en énergie. Des éclairages à LED remplacent les néons, et il est équipé de ventilateurs progressifs.

Sa solution ? Deux trackers solaires de 75m2 chacun, coûtant 38 000 € l’unité, installés par la société OKwind. En suivant le soleil, ils produisent jusqu’à 12,5kW/h chacun. Résultat : ses factures d’électricité ont diminué de 35 à 40%.

Baptiste Dumoulin : l’alternative de la biomasse

À Margès, Baptiste Dumoulin a cherché à éliminer les achats de gaz. Face à une facture de chauffage estimée entre 60 000 et 70 000 €/an, il a investi dans deux chaudières à biomasse et 8,80ha de miscanthus pour chauffer ses poulaillers. L’investissement initial était de 500 000 €, avec une amortisation prévue sur dix ans grâce aux économies réalisées sur le gaz.

La dépendance de la récolte de miscanthus

En 2022, la récolte a été excellente. Elle a permis de chauffer cinq lots sur les huit mis en production annuellement. En 2023, avec une récolte simplement moyenne, il espère chauffer entre 3,5 et 4 lots avec le miscanthus.

Pour compléter, il utilise du bois. « Ce type d’investissement est pertinent si on autoproduit le combustible, que ce soit du bois ou du miscanthus. Mais nous n’avons que 10ha de bois. Nous sommes en train de décapitaliser à cause d’une prévision erronée », explique Baptiste Dumoulin dans Agri Mutuel 661.

Économie d’énergie et amélioration des bâtiments

Outre les solutions énergétiques alternatives, Baptiste cherche également à optimiser la consommation d’énergie. Il a rénové son poulailler le plus ancien pour améliorer l’isolation et a automatisé l’ensemble des installations pour éviter le gaspillage.

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