Agriculteurs

Fabrice Dubus, agriculteur de précision

Fabrice Dubus, agriculteur de précision

Contrôler au plus près l’épandage d’engrais. Tel est le but de Fabrice Dubus à Hautmont. Cet agriculteur, véritable touche-à-tout, est un entrepreneur dans l’âme.

Épandre la bonne dose d’engrais au bon endroit grâce aux prises de vues satellites. C’est dans ce système d’épandage ultra-perfectionné qu’a investi Fabrice Dubus.

"Quatre fois par an, des prises de vue de mes parcelles sont effectuées par satellite, décrypte l’agriculteur d’Hautmont (près de Maubeuge). Le logiciel identifie celles qui ont besoin de plus d’engrais, celles qui n’en nécessitent que peu, etc."

Ainsi, quand le quinquagénaire se met au volant de son tracteur-épandeur, les données récoltées via le satellite communiquent avec le GPS intégré et l’engrais est déposé là où c’est utile.

"On cerne précisément les besoins de la plante. Cela permet bien entendu de faire des économies, mais aussi de répondre à une attente sociétale qui veut moins d’engrais sur les cultures. Et vous savez, les agriculteurs ne sont pas contre l’idée de s’en passer ! "

Des investissements tous les ans

Un tel appareillage, encore rare chez les agriculteurs, a un coût : 30 000€.
Cet investissement conséquent, Fabrice Dubus l’a réalisé avec un Prêt Actimat du Crédit Mutuel, banque à laquelle il est fidèle depuis de longues années "parce qu’elle accorde beaucoup d’importance à la relation humaine".

Il a d’ailleurs l’habitude de la solliciter car il investit chaque année dans un nouveau matériel. "Des petits, des grands, ça dépend des résultats, mais je trouve ça important d’être à jour".

Un agriculteur qui aime se former

Etre à jour et curieux, une constante chez cet agriculteur passionné depuis son plus jeune âge.
A 8 ans, il conduisait déjà le tracteur de son père !
Dans les années 80, il reprend la ferme familiale et ajoute aux cultures d’origine - blé, betterave, pomme de terre - le colza, puis le lin.
"Une culture peu gourmande en engrais justement".
Mais son métier dépasse largement le travail de la terre. Véritable touche-à-tout, le père de trois enfants s’y connaît désormais en mécanique, en électricité, en maçonnerie.

"J’aime apprendre chaque jour de nouvelles choses". Dans cet esprit, chaque hiver, il se forme : informatique, fiscalité, optimisation de la pulvérisation, etc.

La retraite, ce n’est pas pour tout de suite !

Même s’il a 55 ans, on comprend que la retraite n’est pas pour tout de suite. Outre cultiver ses deux cents hectares avec sa femme, Anne, un salarié et un apprenti, Fabrice Dubus a encore de nombreux projets… pas forcément axés sur l’agriculture.

"On veut achever la transformation d’une des anciennes étables en une vraie salle de réunion proposée à la location."

Le couple envisage également de créer deux gîtes au sein de leur magnifique corps de ferme rénové en pierre de l’Avesnois. "On a aussi entendu dire que le Nord manquait d’aires de camping-cars. On réfléchit donc à en créer une sur nos terres".

Pas de doute, chez les Dubus, on a l’entrepreneuriat dans l’âme !