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Happymoov, une réussite territoriale !

Happymoov, une réussite territoriale !

Unique réseau de vélos-taxis, Happymoov rassemble 30 collaborateurs franchisés dans 18 villes en France. Une success-story nordiste pour cette société fondée en 2006 à Lille, désormais à l'assaut du marché anglo-saxon.

Des tuk-tuk thaïlandais ou des rickshaws indiens

C'est en surfant sur Internet à l'été 2005 qu'Antoine Duthoit tombe par hasard sur un objet allemand non identifié : des tricycles équipés d’une cabine, version moderne et sans moteur des tuk-tuk thaïlandais ou des rickshaws indiens.
Ces vélos-taxis sont en circulation à Berlin, mais encore inconnus en France. Depuis un moment, l'envie d'entreprendre titille ce roubaisien, âgé alors de 24 ans, employé dans le transport logistique...

Une banque pour soutenir le projet Happymoov...

En selle ! Quelques 15 000 € d'économies en poche, cet optimiste forcené au sourire avenant fait le tour des banques. Le Crédit Mutuel le suit dans son projet et lui prête 40 000 €. De quoi acheter un premier véhicule à 10 000 € pièce et de lancer son concept dans le centre-ville de Lille.

"J'ai pédalé 18 mois, 30 heures par semaine" se souvient Antoine Duthoit qui, quand il ne roule pas, tente de convaincre les badauds intrigués. Voire de les rassurer : non, il n'est pas exploité, il gagne bien sa vie tout en faisant du sport !

Un succès grandissant !

Aujourd'hui, une centaine de chauffeurs (étudiants pour la plupart) pédalent sous le statut d'auto-entrepreneurs pour un revenu horaire moyen de 10 euros. Le montant de la course leur revient en intégralité.
Les ressources de la société proviennent quant à elles des campagnes publicitaires vendues aux entreprises souhaitant voir leurs couleurs portées par ces véhicules non-polluants, passe-partout et passant difficilement inaperçus, à raison de 3000 € pour un mois de pub ambulante.

Après huit ans d'existence, Happymoov fait tourner 150 véhicules dans 18 villes en France et transporte chaque jour près de 700 clients pour des trajets d'un kilomètre en moyenne. "Beaucoup de seniors urbains ayant du mal à se déplacer et de touristes désireux de découvrir la ville de manière ludique" précise Antoine Duthoit à la recherche d'investisseurs pour séduire... les Londoniens et les New-Yorkais, qui devront s'habituer à héler des Taxi Driver en pince à vélos.