Partenaire des exploitations
Vendanges de crémant 2017
Le Crédit Mutuel, banque de la viticulture, vous présente une vidéo produite par l’Est Agricole et Viticole, la chaîne de la presse agricole alsacienne. Christian Quintle, coopérateur chez Wolfberger, commente les vendanges de crémant qui ont débuté le jeudi 24 août.
Transcription de la vidéo
Ouverture des vendanges de crémant 2017
Voix off : Cette année, le top départ des vendanges de crémant a été fixé le jeudi 24 août. L’équipe de vendangeurs de Christian Quintle, coopérateur chez Wolfberger, débutait ce jour-là sa saison dans une parcelle de pinot noir de la Harth Colmarienne. Ce viticulteur exploite au total 18,5 hectares de vignes répartis sur plusieurs bans communaux : Colmar, Hattstatt, Herrlisheim, Obermorschwihr, Eguisheim et Rouffach.
Christian Quintle : Nous commençons les vendanges sur Colmar. Pourquoi ? Parce que c’est un terroir très très précoce et c’est ici où on trouve toujours les degrés les plus avancés pour commencer la vendange des crémants. Ici, nous sommes dans une parcelle de pinot noir qui malheureusement été touchée par le gel de printemps et le potentiel de rendement a été fortement diminué. A cela s’est rajouté un autre problème, la sécheresse d’été qui a limité le grossissement des raisins. En fait, sur la totalité de mon exploitation, malheureusement toutes les parcelles ont été touchées. On a cumulé plusieurs sinistres et dans chaque parcelle on constate des manquements à la production. On est loin d’une récolte normale. Ce qui se produit cette année, effectivement, c’est que le phénomène de gel et les dégâts qu’on a accumulé dans les parcelles fait le nombre de grappes par pied est peu important. Et comme ce nombre de grappe est peu important, la maturité va encore plus vite qu’une année normale. Parce qu’on n’a pas ce phénomène d’amortisseur qui fait qu’on a un peu plus de temps pour vendanger. On pense que les vendanges 2017 vont être des vendanges très rapides et très condensées par le peu de charge et la rapidité et l’avancement de la maturité.
Voix off : Christian Quintle estime le manque de volume en raisins sur ses parcelles à 30% par rapport à une année normale car aux aléas climatiques subis s’est greffé un autre phénomène atypique, le phénomène de filage. La période de froid su printemps dernier a transformé des futures grappes en devenir appelées inflorescences en vrilles. Mais si la quantité n’est pas au rendez-vous, il semblerait néanmoins que la qualité le soit.
Christian Quintle : Pour l’instant, ce qu’on peut constater, c’est que sur les prélèvements qui on été faits sur les parcelles que l’on va vendanger dans les prochains jours, on a un très grand espoir sur la qualité de ce qu’on va récolter puis que la maturité est très avancée. Il y a un critère qui est très important, par rapport à l’équilibre des futurs vins, c’est l’acidité qui est très très bonne. souvent les années précoces, on a des acidités un peu basses et cette année, on a un très bel équilibre entre maturité et acidité.
Voix off : Les années se suivent et ne se ressemblent pas, le millésime 2016 marqué par un été pluvieux et une arrière saison sèche a eu pour conséquence une surabondance de récolte. Cette année, le vignoble alsacien accusera un déficit certain, des chantiers de discussions ont été ouverts au niveau national et local pour pallier un tant soit peu à ces gros écarts de récolte.
Christian Quintle : On a eu, grâce à l’intervention des viticulteurs bordelais qui étaient un petit peu meneurs, l’autorisation nationale de pourvoir récupérer des dépassements de récoltes de l’année dernière, ce qui va, je pense, en petite partie servir à niveler ces écarts qui vont être très très conséquents cette année car le vignoble alsacien va se retrouver avec une récolte déficitaire d’au moins 30%, on espère ne pas chuter beaucoup plus bas. Aujourd’hui, on sera forcément dans ces niveaux-là. Grâce à l’association des viticulteurs, on a pu mettre en place le VCI qui est le volume complémentaire individuel par exploitation, ce qui signifie qu’un exploitant pourra bénéficier de 5 hectolitres de volume complémentaire qui pourra mettre de ôté les années de belle récolte pour pouvoir anticiper une récolte un peu plus basse, ce qui permettra de se faire une petite réserve sur 3 ans, l’équivalent de 15 Hl qui peut être réactiver l’année où le viticulteur manque de récolte sur son exploitation.
Voix off : Les 2 conséquences directes d’une récolte réduite sont la baisse du chiffre d’affaires des exploitations, voire un même un résultat nul pour certaines, et au niveau supérieur, des marchés ne pouvant être honorés par manque de volumes.
Christian Quintle : Aujourd’hui, il existe un outil, une assurance. Les exploitants ont le choix de s’assurer, une assurance qui couvre les aléas climatiques. Il faut savoir que ces assurances ne ne rembourseront jamais la totalité d’une perte de revenu d’un agriculteur ou d’un viticulteur lorsqu’il est déficitaire à cause d’un aléa, mais elle surtout à faire continuer l’exploitation et éviter que les bilans des exploitants soient aussi bas qu’ils soient obligés de mettre la clé sous la porte.
Voix off : La production de ce viticulteur s’articule autour des 7 cépages alsaciens, plus du chardonnay qui entrent dans l’élaboration du crémant d’Alsace. Il dispose d’un peu de surface sur le Grand Cru Adubourg et livre des vendanges tardives en Gewurztraminer, Riesling et Pinot Gris. Les surfaces qu’il dédie au crémant représentent en moyenne 40% de la totalité.