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Améliorer la génétique pour faire de la vente de reproducteurs

Depuis que Marie Bils a repris l’exploitation familiale, elle n’a de cesse d’améliorer la génétique de son troupeau. Index, facilité au vêlage, gènes sans cornes... L’éleveuse nous explique comment elle sélectionne ses animaux.

Temps de lecture : 2 min

Au Moulin de Rebets, en Seine Maritime (76), on aime la génétique ! Les 140 Limousines de l’exploitation sont toutes inscrites au Herd Book Limousin, et les Angus sont inscrites au Herd Book de leur pays. L’éleveuse a donc investi dans la voie reproducteur : pas d’IA mais une dizaine de taureaux sur l’exploitation, tous RR (reproducteur reconnu) ou RRE (reproducteur recommandé). « J’achète mes taureaux en ferme, déjà adultes pour la plupart. J’aime voir à quoi ressemble leur descendance » confie Marie Bils.

« J’aime beaucoup la viande ! confie Marie Bils, alors je cherche à avoir des Limousines avec un bon squelette pour avoir du poids de carcasse. Je regarde en priorité les index laitiers : ce qui sort de la mamelle, c’est ce qu’on ne met pas dans le nourrisseur, puis le développement squelettique et musculaire ». Depuis une dizaine d’années, l’éleveuse travaille le gène sans cornes. « Je n’ai pas envie de passer du temps à écorner, et le bien-être animal, ça passe aussi par la génétique. Avec les sans cornes, il y a moins de douleur pour le veau à qui on épargne l’écornage ».

Marie Bils accorde beaucoup d’importance à la facilité de vêlage. Elle pèse tous ses veaux et note scrupuleusement les conditions de vêlages. « Je ne crois plus en l’index facilité de vêlage, j’ai l’impression qu’il est mal calculé. En notant par moi-même, j’ai mes repères et je sais comment sélectionner ».

L’éleveuse commercialise une vingtaine de reproducteurs par an ainsi qu’une quinzaine de vaches et génisses pleines dont les dates de vêlages ne rentrent pas dans ses périodes de naissances (entre le 15 février et le 1er mai, ainsi qu’entre le 1er septembre et le 1er décembre). « Je fais échographier toutes mes vaches. Celles qui sont vides repassent un mois après avec le taureau. Si elles sont toujours vides à la deuxième échographie, je ne fais pas de sentiment, elles partent à l’engraissement ».  Pour Marie Bils, le plus important, c’est l’IVV. « La moyenne d’âge de mon troupeau est à 6,5 ans. Tant qu’elles vêlent en temps et en heure, qu’elles ne perdent pas de veaux et qu’elles ne font pas parler d’elles, je les garde. La doyenne du troupeau à 14 ans, l’an dernier j’ai fait partir une vache de 16 ans. »

La jeune éleveuse est également présente sur les rings. Si les concours demandent d’y consacrer du temps, c’est également une carte de visite. Hargneux, (fils de Tentation RRE et d’Argent) a remporté le premier prix de section des taureaux adultes au Space en 2016, et s’est fait remarquer dans de nombreux concours.

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