Dans l’air du temps

Carbone et élevage : un bilan pour faire le point

Julie et Johan Steib, éleveurs laitiers à Horbourg-Wihr (Haut-Rhin), ont réalisé un bilan carbone de leur exploitation, sollicités par leur laiterie. Objectif : réduire les émissions de gaz à effet de serre avec un plan d’action et de développement.

Temps de lecture : 2 min

Un bilan carbone complet de l’exploitation

C’est la laiterie Sodiaal qui leur a proposé le bilan carbone, « en pleine polémique sur les pollutions générées par les animaux d’élevage », raconte Julie Steib. Elle espère que le bilan servira au moins à « avoir une vision globale de notre fonctionnement et pouvoir communiquer dessus ».

Le bilan, calculé avec la méthode Cap’2ER1 a été réalisé par Dominique Lagel, ingénieur au Bureau technique de promotion laitière (BTPL). Il prend en compte les entrées et les sorties : « tout ce qui se passe sur la ferme est pris en compte, aussi bien dans les cultures que dans l’atelier laitier », explique l’éleveuse à Agri-Mutuel2.

Un plan d’action intégrant les projets futurs

Calculée par différence entre les gaz à effet de serre (GES) et le stockage de carbone sur l’exploitation, l’empreinte carbone est ramenée au litre de lait. 1,31 km équivalent CO2/litre pour l’exploitation du couple.

Le bilan réalisé, c’est un plan d’action qui prend le relais : il vise à réduire les GES tout en intégrant les projets du couple pour leur exploitation, dont une transformation en agriculture biologique, un nouvelle étable et un laboratoire de transformation. « Nous avons prévu plusieurs dispositifs pour réduire notre consommation énergétique, dont un pré-refroidisseur qui permettra de ramener la température du lait de 38° à 15-20° avant qu’il n’arrive au tank. »

D’autres leviers pour réduire les émissions

Dominique Lagel a également réfléchi à d’autres leviers pour réduire les GES : réduction de l’âge moyen du premier velage, introduction du pâturage, augmentation de l’autonomie protéique de leur élevage par la culture du méteil grain pour remplacer les drèches de brasserie...

Le couple développe aussi un autre projet : il a planté des haies et des arbres fruitiers avec l’association Haies vives d’Alsace pour « créer un bocage ». « D’ici l’hiver 2024, 2 km supplémentaires de haies et 230 arbres seront plantés » afin de vendre des crédits carbone à des entreprises.

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