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Coopératives viticoles : trouver des jeunes et des vignes

Le modèle coopératif, dans la viticulture, est stratégique : il représente près de 600 caves et 40% des volumes français de vin et d’eau-de-vie produits chaque année. Mais malgré ce succès, le nombre d’entreprises et de viticulteurs coopérateurs est en forte baisse. Les coopératives cherchent donc des solutions.

Temps de lecture : 2 min

De moins en moins d’exploitations en France

Entre 2010 et 2020, la France a perdu 11 000 exploitations viticoles pour arriver à un total de 59 000 entreprises1. Pour autant, la surface viticole se stabilise depuis dix ans autour de 750 000 hectares. Et si la Corse fait office d’exception, le reste du pays est touché, bien que de manière hétérogène.

Les caves coopératives, qui regroupent près de 60% des viticulteurs français, ne sont pas épargnées par l’érosion de leurs adhérents : les installations ne compensent pas les départs à la retraite et la restructuration ou encore l’irrigation chez les coopérateurs qui restent ne compense pas les surfaces qui sortent de la coopérative.

Une société coopérative d’intérêt collectif en Savoie

Dans les Alpes, la coopérative Le Vigneron Savoyard a créé une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) en 2018. « Grâce à cette structure, il est possible de racheter des parcelles », explique Fabien Danjoy, le directeur de la coopérative de Savoie. « La SCIC gère aussi des vignes en location. Actuellement, cela représente 12,5 ha dont la vocation est d’être cédés à de nouveaux coopérateurs. »

Seul problème : le prix de l’hectare en AOC (appellation d’origine contrôlée) Apremont, qui affiche 80 000 €. « C’est le négoce qui les récupère », explique Fabien Danjoy. Mais autrement, les terrains se négocient entre 15 000 et 20 000 € l’hectare ; « c’est accessible ».

Un financement par des souscripteurs

Pour trouver les fonds, la SCIC a fait appel à des souscripteurs. Ils sont désormais 300 à avoir investi dans une ou plusieurs parts à 500 € : des voisins, des salariés de la cave, des coopérateurs, des clients professionnels et particuliers et en premier lieu la coopérative.

Grâce à eux, 2,5 ha ont été détachés de la SCIC pour conforter l’installation d’un jeune. Les autres servent de vignoble expérimental bio pour les 35 coopérateurs du Vigneron Savoyard.

Agamy Vignobles, une initiative en Beaujolais

Dans le Beaujolais, la SCIC Agamy Vignobles a vu le jour dès 2017. « Le vignoble du Beaujolais a perdu beaucoup de surfaces ces dernières années. Et on constate un trou générationnel dans les reprises. Les plus jeunes coopérateurs dont je fais partie ont quarante ans », explique Mathieu Subrin, viticulteur coopérateur et président de la SCIC.

Via le financement participatif, la SCIC a levé 900 000 € et acheté 30 ha. « Nous ciblons principalement des parcelles dans les crus du Beaujolais ». Une stratégie « bénéfique », précise son président. « Toutes les parcelles rachetées ou louées par Agamy Vignobles et rétrocédées aux nouveaux coopérateurs participent à l’indépendance de la cave. »

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