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Avec l'Atelierd2i, le fruit à de l'avenir

Près d’un quart de siècle après sa création, l’Atelierd2i profite de l’arrivée de la seconde génération aux affaires pour accélérer son développement. Avec une première grande étape en 2019 : le fruit designer a emménagé dans des locaux flambants neufs à Laon (Aisne).

Vous avez forcément mangé une pâtisserie dont le fourrage est passé par leurs ateliers. Leur savoir-faire se déguste dans les macarons, tartes, bûches, canapés, verrines ... Et même dans les yaourts fermiers artisanaux. Le créneau de l’Atelierd2i ? Réaliser des préparations à base de fruits, (soit l’avant-produit), qui garnissent ensuite les gourmandises de l’industrie alimentaire, de l’artisan à la PME.

Une aventure démarrée loin de nos terres, à Yvetot en Seine-Maritime en 1996. Jean-François Richard, ingénieur technico-commercial dans ce domaine, décide de se lancer avec son épouse Odile. « Je voulais faire les choses par moi-même : développer, produire, vendre en apportant un service aux utilisateurs. Être l’acteur complet en quelque sorte. ». Vingt-trois ans plus tard, la petite entreprise a changé de braquet. Après avoir migré à Laon pour se rapprocher d’un fournisseur, puis à la Fère (toujours dans l’Aisne) pour s’agrandir, voici l’Atelierd2i de retour dans la préfecture axonaise, au sein du pôle d’activités du Griffon. Les locaux flambants neufs de 3200 mètres carrés ont été spécialement développés pour le « fruit designer » et ses ambitions : « Désormais, nous sommes 23 salariés, explique Jean-François Richard. À La Fère, il n’y avait plus réellement de possibilité d’extension, et l’outil de travail n’était plus vraiment adapté, ni fonctionnel. »

S’ouvrir vers l’extérieur

Si aujourd’hui l’entreprise réalise 4,5 millions d’euros de chiffre d’affaires sur ses trois marchés principaux (70% pour la pâtisserie industrielle, 20% pour les laiteries artisanales, 10% pour la restauration), l’objectif est de doubler la mise à dix ans. Pour cela, l’Atelierd2i peut s’appuyer sur le dynamisme d’Hélène Richard, 28 ans, arrivée en 2015. La fille d’Odile et de Jean-François apporte une vision nouvelle, notamment en termes de marketing et de communication : « Avant c’était un peu vivons heureux, vivons cachés, décrypte-t-elle. Désormais, nous sommes plus ouverts vers l’extérieur. » Le nom d2i-Lefruit (d2i pour Déshydratation par Immersion et Imprégnation) est devenu Atelierd2i pour asseoir cette dimension humaine, de savoir-faire et d’artisanat ; les outils de communication, comme le site internet de l’entreprise, ont été revus en insistant sur les valeurs du design du fruit, sa couleur, sa texture.

La restauration haut de gamme dans le viseur

Bien évidemment, la forme n’occulte pas le fond. L’une des ambitions de l’Atelierd2i est de devenir l’un des incontournables de la restauration haut de gamme. « Les restaurants manquent de place, de personnel, de temps. Nous sommes là pour leur proposer des produits de qualité et sur-mesure. » Outre leur expérience, les Axonais ont des atouts à faire valoir : cinq cents recettes créées chaque année dans les ateliers, une capacité d’adapter la production sur de petites ou plus grandes séries (entre 100 kilos et 2 tonnes par cuisson). « Nous avons une grande agilité sur le marché ».

Un marché sur lequel la société est accompagnée depuis son arrivée à Laon en 1999 par le Crédit Mutuel Nord Europe... première banque personnelle d’Odile Richard.
« J’apprécie l’état d'esprit partagé, indique-t-elle. C’est une relation de confiance, franche où l’on communique beaucoup. Nous avons toujours senti cette volonté du Crédit Mutuel Nord Europe de comprendre notre métier. Une telle relation est vraiment profitable à l’entreprise, comme à la banque ».