Accidents du travail : des inégalités entre les hommes et les femmes
L’étude de l’Insee – publiée en novembre 20182 – se fonde sur les accidents recensés jusqu’en 2013 et démontre que tous les travailleurs ne sont pas logés à la même enseigne. On y apprend par exemple qu’au cours de leur carrière, 35% des hommes ont été victimes d’un accident du travail, soit deux fois plus que les femmes (18%). Une différence liée en partie aux métiers exercés par l’un et l’autre sexe.
Les ouvriers sont les plus touchés
L’étude de l’Insee confirme que ce sont les métiers manuels qui sont les plus concernés : 40% des ouvriers ont déclaré avoir été victimes d’un accident durant leur carrière, suivis par les agriculteurs (32%) ; les cadres semblent moins touchés avec un taux de 16%.
Concernant le secteur d’activité, c’est dans la construction, le transport et l’agriculture que les accidents sont les plus courants. Néanmoins, que la victime soit salariée ou pas ne semble pas être un paramètre majeur dans le risque d’accident.
Les jeunes plus concernés par des accidents récents
L’étude dévoile que les jeunes sont les plus touchés par les accidents les plus récents. Alors que 5% des interrogés ont déclaré avoir été victimes d’un accident au cours des 12 derniers mois, cette part est proche du double (9%) chez les 15 à 19 ans. Inversement, les seniors (55-59 ans) ne sont que 3% à avoir été victimes d’un accident durant les 12 derniers mois avant l’enquête.
La gravité de l’accident augmente avec l’âge
Preuve que les accidents du travail ne sont pas à prendre à la légère, 25% des répondants estiment que le dernier les affecte encore aujourd’hui, dont 8% de manière « considérable ». Cette gêne est plus présente chez les seniors (26%) que chez les jeunes (12%).
Situation plus dramatique : toujours selon l’étude, 4% des accidents du travail ont entraîné la fin de l’activité professionnelle, un fait qui augmente là aussi avec l’âge puisque 15% des plus de 55 ans ont déclaré ne pas avoir repris leur travail après leur accident, ou ne comptent pas le reprendre.