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Le quinoa : une culture rentable et « hyper verte »

Surnommé l’or des Andes, le quinoa n’a plus besoin d’arriver d’Outre-Atlantique pour être consommé par les Français : Émile et une graine en produit, dans l’Essonne. Une culture qui a de nombreux avantages.

Temps de lecture : 2 min

« Le quinoa, c’est le bénéfice de mon exploitation »

Thierry Desforges a lancé en 2018, avec cinq amis agriculteurs, Émile et une graine pour vendre sa production de quinoa. Une culture qu’il a commencée à étudier dès 2014 pour un ami. Il attendra de reprendre l’exploitation familiale en 2017, l’EARL de l’Évangile, pour lancer le projet avec succès : « Le quinoa, c’est le bénéfice de mon exploitation : c’est rentable. Plus qu’un blé ou de la betterave ». Toutefois, « le marché est déjà presque saturé », la demande restant relativement faible, et « est hyper sensible à la concurrence ».

Une culture très particulière

Les agriculteurs investissent dans une andaineuse et du matériel d’ensachage spécifique, afin d’émuler le mode de production sud-américain. « On amende avant le semi. Il faut préparer un lit de semences pour les petites graines, qui vont pivoter. Longtemps, la culture ne bouge pas. Ensuite, on peut faire une fertilisation foliaire. L’entretien de la culture est la partie qui demande le plus de travail : entre 20 et 30 h/ha de binage mécanique et manuel, d’épuration à la mai », explique-t-il dans Agri Mutuel. « En fin de cycle, on préfauche avant la maturité, pour l’accélérer. À ce stade, la plante est vulnérable aux insectes : leurs piqûres peuvent bloquer le mûrissement ».

Mais le quinoa a un avantage : « C’est une culture hyper verte, puisqu’elle nécessite peu d’intrants et me permet d’allonger mes rotations. »

Le triage : une étape fondamentale

Le rendement du quinoa se situe autour de 10 à 12 t/ha, si bien que les six agriculteurs écoulent 20 à 30 tonnes de quinoa par an, exclusivement en région parisienne. Mais pour vendre, il faut trier : « S’il y a deux cailloux dans un sachet, les gens n’achètent plus ». Ce qui n’inquiète pas Thierry Desforges : « Nous, à Émile et une graine, avons un vrai savoir-faire dans le triage ». Les agriculteurs éliminent les mites alimentaires avec des injections de CO2, technique 100% naturelle, puis tamponnent et étiquettent les sachets à la main.

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