Du côté des entreprises

Recrutez votre premier salarié

Ça y est, vous êtes décidé. Votre entreprise connaît une activité régulière, voire en hausse. Le temps est venu pour vous d’embaucher votre premier salarié. Une aide temporaire vient d’être créée en ce sens.

Étape ô combien symbolique, mais parfois dificile à franchir, le recrutement d’un premier salarié n’est pas aisé pour les jeunes créateurs d’entreprise ou les artisans habitués à travailler seuls.

Le gouvernement relève 1,2 million d’entreprises en France, parmi les TPE-PME, ne comptant aucun salarié. « C’est à elles que s’adresse la mesure d’aide à l’embauche du premier salarié. » Cette mesure, annoncée en juin (décret n° 2015-806 du 3 juillet 2015), s’applique à toutes les entreprises n’ayant pas eu d’employé depuis au moins douze mois et qui recruteraient un salarié en CDI ou CDD de plus de douze mois.

« Cette aide temporaire s’élève à 4 000 € sur deux ans. Elle est versée par l’Agence des services et de paiement (ASP) pour les contrats de travail prenant effet entre le 9 juin 2015 et le 8 juin 2016 », indique le gouvernement. La demande de prise en charge consiste en un formulaire à télécharger sur emploi.gouv.fr. Pour pouvoir bénéficier de l’aide, celle-ci doit être sollicitée dans un délai maximum de six mois suivant la date de début de l’exécution du contrat de travail du salarié.

4 000 euros sur deux ans

Seules peuvent bénéficier de ce coup de pouce à l’insertion, à l’accès ou au retour à l’emploi, les entreprises de petite taille qui n’appartiennent pas à un groupe. Les particuliers employeurs en sont exclus. Cette aide est temporaire et n’est pas cumulable avec une autre aide de l’État.

En CDI ou en CDD de plus de douze mois, le recrutement permet à l’employeur de bénéficier d’une enveloppe de 4 000 € maximum sur deux ans. Celle-ci est versée à l’échéance de chaque période trimestrielle, à raison de 500 € maximum par trimestre. Le montant est calculé en fonction du temps de travail contractualisé avec le salarié, si celui-ci est inférieur à un temps plein. La transmission des informations relatives à chaque trimestre se fait de manière dématérialisée, un gain de temps pour l’entrepreneur.

L’entreprise reste éligible en cas de rupture de contrat au cours de la période d’essai, pour retraite, démission, licenciement pour faute grave ou lourde, pour inaptitude ou décès. Il suffit pour l’employeur de déposer une demande de dérogation. L’enveloppe allouée sera alors déduite des sommes déjà perçues.

TPE Jeunes Apprentis : Atout alternance

C’est une carte à jouer pour les petites entreprises. Car offrir à un jeune apprenti un contrat en alternance, c’est assurer l’avenir de son secteur d’activité, et de son entreprise au moment de son éventuelle reprise. L’aide TPE jeunes apprentis c’est :

  • une mesure instaurée au 1er juillet 2015, permettant une exonération de charges et de salaires pour les entreprises de moins de 11 salariés embauchant des apprentis de moins de 18 ans, pour des contrats conclus à partir du 1er juin 2015 ;
  • une aide pour la première année de contrat, à hauteur de 4 400 euros versée chaque trimestre par l’Agence de services et de paiement, après réception de l’attestation de présence de l’apprenti ;
  • une aide cumulable avec les autres dispositifs existants.

Plus d’infos sur apprentissage.gouv.fr

Source : emploi.gouv.fr