Particuliers

Situation des marchés financiers au 25/05/20

Les indices européens ont reculé en fin de semaine sur fond de dégradations des relations entre la Chine et les Etats-Unis et d’un environnement économique qui témoigne de la violence du choc issu de la pandémie sanitaire. La Chine a décidé de ne pas fixer d'objectif pour sa croissance économique cette année en raison des incertitudes quant à l'impact du coronavirus, une première pour le pays. Cette annonce a provoqué une certaine nervosité, notamment sur les bourses asiatiques et un plongeon du pétrole. Par ailleurs, le renforcement de la politique interventionniste de Pékin sur Hong Kong, dénoncé par D. Trump, inquiète de nouveau.

En début de semaine, les annonces d’A. Merkel et d’E. Macron sur de possibles transferts de fonds communs pour 500 Mds€, pour soutenir l’activité, ont contribué à une très nette baisse de l’aversion au risque, une tendance également alimentée par les espoirs d’un vaccin, vite démentis néanmoins.

Côté indices d’activité, ils sont en hausse sur le mois de mai tant aux Etats-Unis qu’en zone Euro, mais progressent avec moins de vigueur que leurs homologues asiatiques avec un confinement probablement moins systématique et également de grandes disparités. Les marchés ont peu réagi à ce rebond de l’activité, l’incertitude demeurant très forte sur la tendance des prochains mois, au regard des impacts durables sur l’activité et la consommation, le retour sur des niveaux d’avant crise Covid-19 semblant encore très lointain.

En Chine, l'absence de prévisions de croissance pour 2020 constitue une des preuves de la rupture profonde provoquée par la pandémie. Cette incertitude pose également la question du respect de ses engagements suite à l'accord commercial signé avec les Etats-Unis début 2020. D. Trump a déjà prévenu qu'il ne renégocierait ni n'aménagerait les termes de cet accord.

Quant à la crise sanitaire, le déconfinement en Europe continue progressivement. Aux Etats-Unis, D. Trump a présenté un plan de déconfinement que les Etats sont invités à suivre. Celui-ci ne prévoit pas de calendrier mais un déconfinement par étapes une fois que certains critères quantitatifs seront remplis. Selon un décompte du New York Times, pratiquement tous les Etats américains ont commencé à réouvrir leur économie.

PERSPECTIVES

Notre scénario central repose sur un déconfinement progressif dans le monde, et une avancée dans les traitements du Covid-19, ce qui laisserait présager une reprise de croissance sur le seconde semestre, alors que la plupart des mauvaises nouvelles, présentes à et à venir, semblent désormais intégrées par les investisseurs. Les prévisions de croissance des bénéfices des entreprises européennes pour l’agrégation des années 2020-2021 nous semblent cependant encore optimistes. L’aspect psychologie cependant prend actuellement le pas sur les données fondamentales, les investisseurs ne voulant voir que le bout du tunnel.

Nous envisageons une meilleure tenue du marché actions américain par rapport au marché européen, car il bénéficie de plans de soutien de plus grande envergure, d’une banque centrale (Fed) toujours plus réactive, et d’un déconfinement plus précoce que prévu dans certains États.