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Le crédit en France : quelques chiffres

En 2018, suite à un recul des crédits à la consommation, le taux de détention des crédits par les ménages se stabilise. Les crédits immobiliers bénéficient toujours d’une conjoncture très favorable. Parallèlement, la finance participative poursuit son développement et finance y compris les particuliers.

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couple homme/femme qui marche dans la rue avec papier dans les mains pour crédit


Chaque année, l’Observatoire des Crédits aux Ménages dresse un panorama du crédit en France. Dans sa 31e édition1 , on apprend que le taux de détention des crédits par les ménages se stabilise en 2018.

2018 : année de la stabilité pour le crédit en France

Entre 2008 et 2016, le taux de détention des crédits par les ménages a reculé pour atteindre 46,4% en 2016. Il est ensuite remonté en 2017, à 47,8%, avant de se stabiliser en 2018. Un constat qui peut sembler paradoxal compte tenu de « conditions de crédit exceptionnelles » et du « dynamisme de l’offre bancaire ».

Comment expliquer ce phénomène ? La stabilisation de la part des ménages détenant un crédit est principalement imputable à la baisse du taux de détention des crédits à la consommation. La dégradation du moral des ménages s’est traduite, en 2018, par une diminution des crédits obtenus auprès de la famille et des amis. Également en recul, les crédits obtenus auprès d’organismes ainsi que les cartes de crédits. Au global, le taux de détention des crédits à la consommation s’est établi à 26,8% en 2018. Soit son niveau de 2013.

La situation du crédit à la consommation contraste avec celle du crédit immobilier, qui bénéficie d’un contexte favorable (reprise de l’accession à la propriété et de l’investissement locatif privé). Au cours de l’année 2018, le taux de détention des crédits immobiliers a atteint les 31,4%. Ce taux correspond à celui observé en 2012, soit un des plus hauts niveaux observés depuis le milieu des années 90.

Ralentissement des intentions de crédit

Comment va évoluer la situation du crédit en France ? L’Observatoire fait part d’un sentiment mitigé quant aux intentions de crédit des ménages. Certes, les intentions de souscription de crédits à la consommation se maintiennent. Mais les intentions de souscription à de futurs crédits immobiliers se dégradent, sur fond d’inquiétudes concernant le pouvoir d’achat et les perspectives du marché du travail.

Le pessimisme des ménages l’emporte donc sur une réalité plus nuancée. Des années de taux bas ont en effet permis à de nombreux ménages de restructurer leur dette immobilière (rachats de créances, renégociations de crédits) et d’en alléger le poids.

Vers une diversification des modes de financement

Parallèlement se développent d’autres moyens de financer ses projets, qui sont complémentaires aux offres bancaires. Crowdfunding*, crowdlending**, prêts entre particuliers : l’essor des plateformes internet contribue à améliorer la solvabilité des ménages et de soutenir la consommation (voir encadré ci-dessous).

D’après un baromètre réalisé par KPMG pour l’association Financement Participatif France (FPF), en 2018, le financement participatif a attiré 402 millions d’euros, contre 336 millions d’euros l’année précédente. Les sommes collectées ont ainsi progressé de 20%2.

Qu’est-ce que le crowdfunding ?

Le crowdfunding (littéralement financement par la foule) permet à un particulier de verser une somme d’argent à une personne, un projet ou une entreprise. Cet apport financier peut se faire soit sans contrepartie (mécénat), soit avec une récompense symbolique (ex. remerciements de l’artiste lorsqu’on finance le lancement d’un disque), soit une véritable rémunération (ex. dividendes d’une startup qu’on a contribué à lancer).

Cette forme de financement se distingue du crowdlending. Ce dernier s’apparente à un prêt au sens classique du terme, puisqu’on y associe une durée de remboursement ainsi qu’un taux d’intérêt. Le crowdlending s’adresse autant aux particuliers (Peer to Peer- de particulier à particulier) qu’aux entreprises (Peer to Business – d’un particulier à une entreprise).

* Crowdfunding : financement participatif

** Crowdlending : prêt participatif