Particuliers

Situation des marchés financiers au 02/06/20

Les marchés boursiers ont progressé la semaine dernière, notamment en Asie, les investisseurs ignorant les tensions géopolitiques croissantes pour se concentrer sur le déconfinement progressif et les annonces de mesures de soutien à la croissance chinoise. De plus le parlement chinois a donné jeudi dernier son feu vert pour poursuivre le processus d'adoption d'un projet de loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. Celui-ci est considéré comme une menace pour l'autonomie et les libertés par de nombreux pays occidentaux. L’Allemagne, qui a été l'un des premiers pays européens à lever les restrictions, retrouve la confiance des agents économiques.

Les marchés obligataires continuent d'intégrer le vaste plan de relance européen actuellement discuté et anticipent une augmentation des programmes d’achats d'actifs de la BCE cette semaine. Du côté des marchés actions l’indice du CAC40 a franchi plusieurs paliers clés ces derniers jours. En cas d’éventuelle correction, nous pourrons considérer que la tendance de fond reste positive tant que l’indice ne passe pas sous les 4600 points. A noter, les actions américaines n'ont toutefois pas été en mesure de prolonger leurs gains en fin de semaine après avoir atteint un sommet de 12 semaines.

Du côté de l’inflation, de nombreux investisseurs se demandent si les mesures prises par les banques centrales pourraient, à terme, provoquer un retour de celle-ci. Cependant les économistes entrevoient surtout des effets déflationnistes (baisse des prix), liés à la chute des investissements des entreprises et des revenus des travailleurs. Avec une épargne au plus haut, la demande baisse et sans demande, il n’y a pas d’inflation.

Au Japon, le nouveau programme de soutien budgétaire vient doubler l’enveloppe annoncée fin avril. La réponse économique apportée par Tokyo à la crise actuelle sera ainsi portée à 234.000 milliards de yens - soit près de 40% du produit intérieur brut (PIB) du pays. Ces dépenses supplémentaires seront financées par de nouvelles émissions obligataires.

Quant à la crise sanitaire, la plupart des pays ont atteint le point d’inflexion en termes de cas actifs de COVID-19. Les mesures de confinement et de distanciation sociale ont été très différentes d'un pays à l'autre, mais l'impact économique et la baisse de l'activité ont été lourdes et durables à moyen terme.

PERSPECTIVES

Le marché favorise les actifs risqués depuis un mois, réagissant positivement aux annonces des banques centrales et de la Commission Européenne avec leur capacité à pouvoir et vouloir en faire plus en cas de besoin. Le scénario d’une reprise en « V » est désormais anticipé par le marché. Cependant, le risque serait que ce scénario incite les banques centrales à vouloir en faire moins, pour ne pas être en situation de devoir justifier la création de potentielles bulles financières, mais nous en sommes pas encore là. Pour le moment, les liquidités sont abondantes et cela se traduit dans les valorisations des différentes classes d’actifs.

Ce mois-ci, nous avons une préférence pour l’Europe, en retard sur les Etats-Unis, et avec un déconfinement de la zone est plus que satisfaisant. Nous constatons également une accentuation de la rotation sectorielle depuis plusieurs séances en faveur des valeurs liées au cycle économique (automobile, industrie…) et au détriment des valeurs dites « défensives » (santé, agroalimentaire...)